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L’enjeu

lundi 8 février 2016, par fongus

Souvent il arrive que les joueurs ne se comprennent pas, que le public ne comprenne pas la situation initiale, que les personnages et la situation de départ soient là mais que l’enjeu final ne soit pas suffisamment élevé ou que l’enjeu soit résolu trop vite. Tous ces éléments rendent souvent les improvisations difficiles pour le public et pour les joueurs.
Un peu de blabla sur l’enjeu ne nous fera donc pas de mal.
Wikipédia dit ceci : « Un enjeu est quelque chose que l’on risque… dans une situation vis-à-vis d’un aléa… C’est donc ce que l’on peut gagner ou perdre en faisant quelque chose. Toute cause présente des conséquences dont la nature peut être positive (gain, victoire, réussite, succès, etc.) ou négative (perte, défaite, échec, etc.). »
Dans le livre de Christophe Vogler il en ressort ceci. Pour le public l’enjeu doit lui permettre d’évaluer les conséquences ou la réussite ou de l’échec du héros, de la situation ou de la société à laquelle il est confronté.
L’enjeu d’une improvisation est déterminant pour la structuration de l’histoire, il permet au public de se positionner et de se projeter dans l’histoire avec les joueurs. Si le public arrive à répondre à la question : « Le ou les héro(ine)s arriveront il a … ? » Alors l’improvisation arrivera à son terme, lorsque les joueurs auront répondus à cette question.
Le niveau d’enjeu entre alors en ligne de compte. En effet la résolution de l’enjeu est déterminée par la difficulté que les joueurs auront à répondre à la ou les questions de l’histoire.
Par exemple : « Un personnage meurt de faim, il voit un pommier, il prend une pomme et mange cette dernière » La situation initiale « Un personnage meurt de faim… » Permet de déterminer quelle sera l’enjeu final « il prend une pomme et mange cette dernière… ». L’enjeu final répond à la question (le personnage va-t-il réussir à épancher sa faim ?) de la situation initiale, mais il est peu élevé car la pomme (résolution) est accessible immédiatement.
Si nous rajoutons ceci : « Un personnage meurt de faim, il voit un pommier, il y a un ravin entre lui et le pommier … il prend la pomme et mange cette dernière »
Le public va voir l’enjeu final car le joueur à poser la situation initiale, « un personnage à faim… ». Le joueur en se rajoutant des problèmes à la résolution final rallonge (le ravin…) d’autant la fin de l’histoire. L’histoire augmente en l’intensité et le public se demande comment « le personnage va-t-il réussir à traverser le ravin pour manger la pomme ? ». On pourrait alors, à la résolution du passage du ravin, ajouter un nouveau problème. Le tout est que les problèmes posés ne fassent pas perdre de vue le public de l’enjeu initial posé par la situation de départ (Le personnage va-t-il réussir à manger la pomme ?).
Dans l’idéal, lorsqu’on joue sur des scènes d’improvisation. La situation initiale qui déterminera l’enjeu final doit être travaillée de façon à ce que la résolution de l’improvisation se fasse uniquement à la fin du temps de l’improvisation et que ce soit réellement la fin de l’improvisation.

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